Histoire ...

Historique de la Base Aérienne

 

La construction de la Base Aérienne 132 débute en 1951, suite à un décret prévoyant huit aérodromes dans l'est de la France. La réalisation de cette plate-forme est confiée aux Ponts et Chaussée.

La piste est alors utilisable en 1952.

La construction des bâtiments débute en 1955 pour s'achever l'année suivante.

En 1957, l'effectif de la base va passer de 200 à 2000 personnes, sous la houlette du colonel Rouquette, premier Commandant de la Base Aérienne.

Il faudra attendre le 1er avril de la même année pour que la plate-forme puisse enfin accueillir ses premiers avions : la 13ème escadre de chasse composée de 60 F86 "Sabre" et de 8 T33.

La mission de la base devient alors spécifique, puisqu'elle est dotée d'un matériel nouveau qui lui donne la particularité d'avoir une escadre de chasse "Tout Temps".

L'escadre fut divisée en deux escadrons, le 01/013 "Artois" et le 02/013 "Alpes".

En avril 1962, la 13ème escadre de chasse reçoit ses premiers Mirage IIIC, qui seront remplacés en 1965 par des Mirage IIIE.

Le 25 mai 1963, la Base Aérienne de Colmar-Meyenheim prend le nom de tradition "Base Aérienne Commandant René Pépin".

En 1972, l'escadre s'enrichit d'un troisième escadron, le 03/013 "Auvergne", équipé de Mirage VF spécialisés dans l'assaut et l'appui tactique.

Le 6 novembre 1992 marque l'arrivée progressive des Mirage F1CT.

Le 13 octobre 1993, les Escadrons de Chasse 01/013 "Artois" et 03/013 "Auvergne" reprennent respectivement les traditions du "Normandie-Niémen" et de "l'Alsace".

L'EC 02/013 "Alpes" est dissout le 3 juin 1994.

A cette même date, l'armée de l'air salue une dernière fois la génération Mirage III et VF après 33 ans de service.

Le 23 juin 1995, la 13ème escadre est dissoute et les EC "Alsace" et EC "Normandie-Niemen" prennent respectivement l'appellation EC 01/030 et EC 02/030.
Chacun d'eux est doté de 20 Mirage F1CT.

 

 

Le Commandant René Pépin


Depuis plus de 35 ans, la Base Aérienne de Colmar Meyenheim jouit de l'appellation "Commandant René Pépin".

Le 25 mai 1963, à l'occasion du rassemblement des réserves de l'armée de l'air, le général d'armée aérienne Stehlin préside la cérémonie au cours de laquelle la BA 132 prend son nom de tradition.


Une force de la nature.

Le Commandant Pépin fut dépeint comme une figure exceptionnelle alliant intégrité, altruisme et joie de vivre.

Né le 3 avril 1905 à Cherbourg, René Pépin est admis à Saint-Cyr en 1926. Nommé sous- lieutenant en 1928, il est affecté à l'école d'application aéronautique.


Pilote de grande classe, manoeuvrant tous les appareils avec autant d'audace que de sûreté, il a fondé en 1934, au Bourget, le Cercle de chasse de Paris, destiné à l'entraînement des pilotes de chasse de réserve. Il est en relation avec toutes les personnalités marquantes de l'aéronautique.

Promu capitaine le 18 septembre 1935, il commande le centre de Dugny puis est affecté à la 1ère Escadre de chasse de Villacoublay et détaché au centre d'études germaniques de Strasbourg en 1936.


Ses apparitions au 2ème bureau de l'EMAA ne sont pas prêtes d'être oubliées par ceux qui ont su apprécier la jovialité de son caractère.

Parti seul en reconnaissance dans la journée du 15 juin 1940, il va d'abord régler ses armes sur le lac près de Langres, après quoi, découvrant une colonne ennemie, il fonce sur elle pour la mitrailler. Attaqué par une patrouille de ME 109, il succombe sous le nombre et s'écrase près du village de Humes.

Il sera fait chevalier de la Légion d'honneur le 24 juin 1940.