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CLA
1C.132
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Ayant pour grand commandement organique le Commandement Air des Systèmes de Surveillance, d'Information et de Communication, le CLA dépend sur la BA 132 du Chef du Soutien Opérationnel, au même titre que l'ESIC ou l'EDSA. Avec un effectif global de 45 personnes comprenant les contrôleurs ainsi que les agents d'opérations , le CLA est une des unités dont le rôle dans la conduite des missions aériennes est fondamental pour en assurer la réussite.
Le CLA est responsable de tout le trafic aérien civil ou militaire intégrant une zone dont les limites latérales sont à l'Est le Rhin, et approximativement au Nord la ville de Sélestat, au Sud celle de Mulhouse et à l'Ouest celle de Gérardmer -soit une surface au sol équivalente à deux départements- et dont les limites verticales sont le sol pour le plancher et une hauteur de 19500 pieds (6000m) pour le plafond. Une fois cet espace aérien intégré, une différenciation est faite selon que l' appareil appartient à la Circulation Opérationnelle Militaire ou à la Circulation Aérienne Générale. De cette différenciation dépend la manière d'exécution des services de contrôle, d'information, d'alerte, et d'assistance en vol. |
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Le service du contrôle est rendu par le CLA de Colmar à tout aéronef militaire soit sous forme d'espacement soit sous forme d'information de trafic. Trois actions différentes permettent de rendre ce service : Le guidage, qui consiste à fournir les éléments de vol ( cap et niveau de vol ) et de navigation à l'aide des moyens radar à partir de la salle d'approche. Ces indications doivent être formellement exécutées pour assurer l'anti-abordage (avec un autre aéronef) ou l'anti-collision (avec le sol). |
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La zone de Colmar étant une zone réglementée, tout aéronef désirant rentrer dans cette zone a pour obligation d'établir un contact radio avec le CLA. Lorsque les conditions météorologiques sont favorables, avions civils et militaires évoluent dans le même volume d'aérodrome suivant les règles de vol à vue. Dans le but de prévenir les abordages, le contrôleur a pour charge après les échanges radio de retransmettre des informations de position des avions les uns par rapport aux autres dans le cas où ils ont une route conflictuelle. Les pilotes vont ensuite assurer leur propre espacement. |
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Enfin dernière action possible de contrôle, la protection qui consiste à affecter un secteur défini à un ou plusieurs aéronefs pour les espacer des autres aéronefs connus ou détectés. |
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Le service d'information de vol est rendu à tous les pilotes d'aéronefs civils et militaires et consiste à transmettre des informations relatives à la sécurité des vols. Celles-ci précisent les éventuelles aggravations météorologiques. Elles indiquent aussi la pression existante au niveau de la mer, cette pression fournissant instantanément au pilote la hauteur à laquelle se trouve l'appareil et cela dans les basses couches de l'atmosphère. Lorsqu'un organisme de la circulation aérienne en général ou le CLA en particulier doute de la sûreté d'un aéronef ou lorsque le pilote s'annonce lui-même en difficulté, c'est le service d'alerte qui est assuré. |
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Ce service consiste à déclencher des phases. En fonction du délai présumé depuis l'accident, on aura à faire à une phase d'incertitude, d'alerte ou de détresse qui vont déterminer les moyens de recherche et de sauvetage à mettre en œuvre. En particulier, les moyens de secours de la base interviendraient immédiatement si un aéronef militaire venait à s'écraser sur la plate-forme, et bénéficieraient du concours des moyens de la préfecture dans un cercle de 10 km centré sur la base, les recherches étant coordonnées à partir du CLA. Au-delà de cette zone, on estime que le délai d'intervention serait trop long pour envoyer le personnel de la SSIS ou de l'infirmerie, c'est alors du personnel extérieur à la base qui porte secours. |
Enfin, le service d'assistance en vol a pour but d'aider à la conduite d'un aéronef en difficulté. Cette assistance est assurée aux aéronefs militaires dont une panne peut rendre incertaine un retour sur le terrain, ou aux aéronefs civils dans le cadre de l'assistance à personne en danger. C'est dans ce cadre que le 1er mars 2000 un jeune breveté de 16 ans en tour de piste à Houssen à bord d'un Jodel accompagné d'un pilote sur Piper qui se sont fait surprendre par un orage ont obtenu ,après le concours du CLA et, après accord du colonel commandant la base, l'autorisation de se poser sur la piste de Colmar.
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Le CLA, par l'intermédiaire du Bureau d'Information
Aéronautique et du Bureau de Piste, a également pour mission de: Toutes ces tâches sont assurées par des Militaires Techniciens de l'Air qui ont choisi la spécialité agent d'opérations et qui sont sous la responsabilité de deux sous-offficiers.
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De la sortie du CICDA (Centre d'Instruction
du Contrôle de Défense Aérienne) qui se trouve à Mont De Marsan, au
poste de chef de quart qui est la plus haute responsabilité du contrôleur
en équipe, la progression du contrôleur aérien est jalonnée d'examens
professionnels. Quatre stades existent et sont dans l'ordre
: Pour pouvoir passer à un stade plus élevé,
il est nécessaire de réussir les examens théoriques de connaissance
générale propres à l'aéronautique civile et militaire, et, en ce qui
concerne la pratique, de passer des licences qui reflètent la facilité
avec laquelle un contrôleur peut gérer le trafic aérien et éventuellement
répondre à diverses sollicitations impromptues telles que les pannes
avion. |
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Les délais étaient inférieurs il y a quelques
années, en revanche il n'existe plus maintenant de spécialisation vigie
ou approche, chaque contrôleur poursuivant sa progression parallèlement
à la vigie et en salle d'approche. Pour parvenir au stade ultime, des séances
d'instruction sont dispensées quotidiennement. |
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Malgré l'absence de licences communes aux états européens, le savoir-faire des contrôleurs d'aérodrome militaires français n'en est pas moins reconnu puisque ceux-ci, et donc par roulement ceux de la base de Colmar durant les différents détachements, ont en charge la formation des contrôleurs civils de Bosnie-Herzégovine.
Les principaux types de matériel utilisés par les contrôleurs sont la radio et les radars, complétés par les moyens de radionavigation.
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L'image apparaissant sur les scopes de visualisation
de la salle d'approche est fournie par un radar panoramique de veille
baptisée ALADIN (l'acronyme de " Autonome Léger A Déploiement INstantané
") de nouvelle génération conçue pour résister au brouillage électromagnétique. Un calculateur permet de positionner les appareils détectés, de connaître leur hauteur de vol, ainsi que leur cap et une approximation de leur vitesse. |
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La rotation de l'antenne du radar est continuelle, même en dehors des périodes d'activité aérienne, car les informations reçues sont retransmises au Centre de Détection et de Contrôle de Drachenbronn pour augmenter leur couverture aérienne et permettre la classification de tous les aéronefs survolant le territoire national par les opérateurs de surveillance aérienne. Un autre radar permet de guider le pilote
avec plus de précision, dans le cas où celui-ci, à cause d'un manque
de visibilité, n'aperçoit la piste que dans les derniers nautiques.
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Les moyens radio sont encore plus présents
et plus essentielles puisque certains services décrits plus haut peuvent
être rendus sans l'aide du radar mais exigent un dialogue entre le contrôleur
et le pilote. |
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Quant aux avions civils en transit, qui n'utilisent que des radios VHF, la fréquence qui leur est attribuée est 118,95 MHz. De conception ancienne, les consoles vont être remplacées par un nouveau matériel prenant en compte l'évolution des télécommunication et donc le réseau MTBA ainsi que l'évolution des missions et l'augmentation du trafic aérien général. Actuellement en place sur la base aérienne de Mont de Marsan, ce système baptisé CLA 2000 sera en place en 2004 sur la base de Colmar. |
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4. STATISTIQUES :
Evolution des décollages et atterrissages annuels en fonction de la tranche horaire (heure locale) |